Le climat de racisme en France semble s’être intensifié depuis les événements du 11 septembre et les émeutes de 2005. Au quotidien, je ressens la méfiance des gens envers moi. Mes origines arabes, ma peau foncée et mon nom musulman sont constamment rappelés.

Dans le métro, certaines personnes évitent délibérément de s’asseoir à côté de moi, par crainte que je puisse être perçu comme un terroriste. En rue, les contrôles d’identité sont fréquents, en particuelier en raison de ma provenance du neuf-trois, suffisant pour susciter la suspicion de la police. Dans les magasins, je sens le poids des regarde méfiants. À l’université, les jeunes issus de l’immigration, comme moi, sont en minorité, et nous sommes parfoir stigmatisés, presque encouragés à occuper des emplois subalternes.

Trouver un emploi ou un logement devient un véritable parcours du combattant. Dès que je donne mon nom et mon adresse, l’attitude des interlocuteurs change. On me dit que le post vient d’être pourvu. En boîte, la différence se fait également sentir, certains peuvent entrer en tant qu’habitués, d’autres, surtout ceux de couleur noire ou arabe, se voient refuser l’entrée. Être jeune d’origine arabe semble être un obstacle majeur.